Une journée dans l'enfer de Chaplin...

 

Texte qui aurait pu également s'intituler "Comme quoi c'est bien pareil partout". Mais l'heure n'est pas aux disgressions d'ordre philosophiques mais bien à la réalité des choses sans exagérations (non non, il n'y a [presque] aucune exagération dans ce texte).

L'histoire commence donc par "il était une fois", je me suis souvent demandé "pourquoi pas deux fois", aussi, en tant que terminale S qui se respecte, je reste dans le cas général et mathématique. Soit n un entier naturel :

Il était n fois, on peut être même en droit de poser "pour tout n" puisque cette histoire se répète un nombre infini de fois, et n'est pas prête de s'arrêter. Je disais donc, il était n+1 fois, à très exactement 6:31 du matin.

"Drrrrrrrring !", fit le réveil.
"Ta gueule", lui rétorquai-je poliment, car il était vrai qu'il me cassait les bonbons."Et en plus, il est en retard ! C'est déja 6h31 !" Sur ces pensées, je me rendormis. Sachant que le bus corrompu et en retard passe théoriquement à 7h20, qu'il me faut environ 15 minutes pour aller de chez moi à l'arrêt de bus détenu par la mafia locale qui faisait exprès de faire vérifier les trois lois empiriques de la théorie du bus, je conclus que j'avais encore le temps.

J'ouvre ici une parenthèse nécessaire pour exposer au lecteur curieux ce qu'est que la théorie du bus. Elle se présente sous la forme de trois lois empiriques et universelles (pour les L et les ES ça veut dire "c'est comme ça partout et c'est pas autrement"). Elles peuvent être énoncées ainsi : "Quand on est en avance, le bus est en retard", "Quand on est en retard, le bus est déja passé", "Quand on est à l'heure, le bus ne passe pas".

J'étais donc dans mon lit, quand je jettai un coup d'oeil furtif à ma montre fabriquée en chine, vraisemblablement par des enfants de 12 ans. Ils font du bon boulot quand même. Elle indiquait "7h04".

"Comment ça 7h04 ???" hurlai-je, en colère.
"Bah oui 7h04" dit ma mère. "Ca serait peut-être l'heure de se lever non ?"
"Ca pourrait être une idée envisageable si j'avais pas cours"
"Toi ? Te lever ? Quand t'as pas cours, t'est pas debout avant 12h30 et quand t'as cours, tu veux pas te lever tu te fous de qui ?"
"Bon, j'y va ..."

J'en profite pour lancer mon réveil par la fenêtre, sortir mon M-16, mon AK-47, mon 12mm et ma kalashnikov spéciale affrêtée par la mafia grecque, ainsi que le CD d'Xzibit. "Maman, ou t'as mis mon treillis ? - Il est au sale !" Je vais quand même pas y aller en jean-basket, je profite de l'occasion pour punir ma mère en la mettant avec le treillis dans la machine, lequel devint non seulement sale, mais taché de sang. Ah zut, j'en avais un propre dans le placard. Tant pis.

Le trajet entre le domicile familial et l'arrêt de bus fut sans encombre. Je profitai de la tranquillité ambiante pour rouler un splif de beu de Mars (intestins de martiens séchés, ça a un petit gout de beu) et pour tuer deux trois gens qui m'énervaient.

Le bus arriva en retard, puisque j'étais en avance. Il me fallut donc tuer le chauffeur, d'autant plus que celui-ci me chercha :

"Combien vous êtes ?"
"Tout seul"
"Désolé ça va pas être possible."
"Mais je viens tous les jours"
"Non. Désolé monsieur. L'accès du bus est réservés aux membres. Vous avez une carte de membre ?"
"Tu sais ou tu peux te la mettre ta carte ?"

Sur ces mots, il reçut un coup de livre de philo qui le tua sur le coup. Première fois qu'il me sert celui la d'ailleurs.

Je saluai mes confrères des mafias alliées et me débarassai d'une vieille qui ne voulait pas me laisser sa place. Bah dis donc, le livre de philo me sert vraiment aujourd'hui. "Bonjour", me dit l'espion chef-informaticien de la mafia russo-italienne Mickaël. "M'as tu ramené la documentation sur les produits de convolution par transformées de Fourier ?", lui dis-je. "Non, mais j'ai pour toi le prototype d'une arme secrète", me dit-il en sortant une station Unix avec 1500m de cable optique de son sac. "Ah bon", lui rétorquai-je. "Nous verrons en cas de conflit. Au fait, t'avais une carte de membre toi ?" Sur ces mots, il me répondit : "Non, mais fallait passer par la porte de derrière comme tout le monde !"

Nous arrivâmes joyeux et plein d'espoir en salle de génie mécanique. Lorsque nous fûmes dans la place, le professeur PG (prononcer Pi-Dji à l'anglaise) nous somma de nous installer un par table, en nous faisant passer une fiche d'exercice qu'il ramasserait à la fin de l'heure.

"Ce serait pas un devoir, ça monsieur ?" demanda l'espion gréco-arméno-russe Grigoris
"Bien vu, monsieur !" lui répondit le prof PG
"Donc on se casse."

Sur ces mots, tout le monde s'en alla, emmenant le prof en otage. Menant mes troupes avec fougue (note de quelqu'un : y se la pète pas un peu des fois ? note de moi : c'est juste pour l'histoire), je tirai un coup en l'air, et tout maladroit que je suis, détruisit une lampe qui, tombant sur le soldat Furby's, le tua. "Tant pis", dis-je. "Il n'était pas indispensable".

Je sommai l'ingénieur Bilel de construire un abri anti atomique, lorsqu'il me répondit : "J'fais pas de génie civil moi demande à Popol". Je sortis donc un CD de Lara Fabian lorsqu'il me répondit : "Chef, vous pouvez encore avoir besoin de moi !! Ne me tuez pas tout de suite !!" Je lançai donc le CD sur un espion ennemi, en l'occurence un surveillant bizarre. Je vis quelqu'un le ramasser (le cadavre, pas le CD) : tant pis, on aura de la viande à la cantine.

Le technicien Popol m'indiqua qu'il manquait de béton. Je lui tendis donc le professeur de méca, qu'il utilisa comme parpaing. "C'est toujours mieux que l'ingénieur Bilel", me répondit il, sur ces mots, il se fit assasiner au lance roquette par celui-ci.

"Mais, chef" dit l'ingénieur Bilel "à quoi ça sert de construire un abri anti-atomique ?"
"A jouer aux cartes tranquillement !"

Sur ces mots, j'emmenai l'aide de camp Paf, le soldat Corky et le prisonnier Carotte avec moi. Je laissai la garde des troupes au colonel Karim I. Le colonel Karim II, jaloux, essaya de me tuer avec le CD de Lara Fabian qu'il ramassa, mais je fus prompt et le CD alla s'écraser dans un soldat ennemi qui fut décimé sur le coup.

"90 pique !" annonçai-je fièrement.

Je gagnai sans aucune surprise et rassembla mes troupes entières afin de les emmener en cours de philosophie. L'aide de camp Pikpik me dépanna un grat de marocain et nous prîmes des forces avant d'aller au combat.

Nous arrivâmes joyeux et plein d'espoir (elle est là l'exagération dont je vous parlais) dans la salle occupée par le général, euhh professeur Pinochet (non j'déconne pas c'est bien son nom) régnant dans une contrée occupée par un seul habitant : lui même. Nous demandâmes avec fougue : "Vous avez corrigé les dissertations monsieur ?" quand il nous répondit : "Non, zé n'ai pas ou lé temps" avec son accent caractéristique d'un chef totalitaire communiste d'amérique latine. 

"Ouais mais m'sieur ça fait quand même 3 mois que vous dites la même chose"
"Yé sais mais vous les aurez en temps voulu"

Les agents secrets des différentes mafias prirent des paris sur le nombre d'élèves qui allaient se faire virer, et au bout de combien de temps l'aide de camp pikpik allait se faire virer.

"un 100 de beu à 10 contre un pour qu'il y ait 12 virés à la fin du premier quart d'heure" pariais-je.

Il y eut effectivement 12 virés à la fin du premier quart d'heure, et j'encaissai mon kilo de beu. "J'ai des réserves pour 1 semaine" dis-je.

Le cours de philo se déroula tranquillement, la moitié des troupes prenant du repos en dormant, l'autre moitié travaillant sur des prototypes d'armes secrètes déguisées en DM de maths de physique et de techno, pour le compte de leur pays.

Puis vint le cours d'anglais, où personne n'alla. Il fallut donc corrompre l'état major de nous signer des laisser-passers pour justifier cette x+1 ième abscence. C'est alors que survient un problème majeur : que faire pendant l'heure que nous fîmes sauter ? Ces mots résonèrent dans ma tête. "fîmes sauter ... îmes sauter .... sauter ..." Quand j'eus l'idée du siècle dernier : Et si on faisait sauter le lycée ? Non je ne crus pas un seul instant cette idée bonne.

Je me rendis donc au secrétariat pour récupérer un dossier d'inscription et je pris un "café" de la machine à café.

"Pourquoi les guillemets à "café" me dit la secrétaire"
"C'est parce que "café" est un mot qui ne peut être appliqué à 'merde'"
"Et qu'est-ce qui est désigné par merde ?"
"Le café."
"Donc employe le mot café a la place"
"lache l'affaire"

La mafia grecque me sonna sur mon portable.
"Yia sas ti thellete" dis-je.
"Tipota eithellame na kseroume an eiste edo"
"Skase malaka" leur rétorquai-je, furieux.

Alors que je me préparais à raccrocher survint le CPE avec une affiche "portables interdits" à la main.

Que va faire le CPE ? Va-t-il m'étriper et me jeter d'un pont ? Merde ? quel pont ? Vous saurez la suite au(x) prochain(s) épisodes !!

Windoze