Rémi à Zombieland : Part V

Résumé des épisodes précédents : Enfermés dans un monde jeux vidéos, une bande de jeunzes essaye de trouver le moyen de revenir chez eux. Face à eux se dressent des ennemis aussi nombreux que surprenants. Après leur victoire sur Sacha et les Pokémons, les trois amis se retrouvent dans un couloir étrange, ou chaque porte semble renfermer un terrible danger.

Affalés contre un mur, les trois héros somnolaient. Depuis leur confrontation avec les Pokémons, la fine équipe avait traversé bien des mondes étranges, renfermant beaucoup d’ennemis et de surprises, mais également parfois quelques alliés. Les trois compagnons avaient perdus toute notion du temps. Même Gérard ne pouvait déterminer s’ils avaient passés une semaine ou un mois dans ces univers. Et en plus, ils était fatigués. Après leurs aventures, toujours ils revenaient dans ce couloir. Ils avaient essayés presque toutes les portes une par une, mais leur recherche était restés vaines. Quand ils pensaient avoir vérifié la dernière, de nouvelles portes les accueillaient à leur retour, comme si le couloir s’étendait à l’infini…

A chaque poussée de découragement, Camélia leur étaient apparus avec un mot rassurant. Du moins, à sa manière. En effet, nos trois héros avaient d’abord accueillis avec une certaine fraîcheur des paroles tel que: « la persévérance est une qualité primordiale dans un univers infini », alors que dix nouvelles portes avaient fait leur apparitions. Pourtant, quand elle ne se matérialisait pas, la spectre leur manquait. Elle était l’un de leurs seuls souvenirs de leur monde car jadis, Camélia était des leurs. D’une nature trop fragile et peut-être un peu dérangée, elle n’avait pas survécu longtemps à ce monde étrange, où une faute de goût (surtout aussi énorme) suffisait à provoquer la mort. Mais elle avait surpassé la mort pour les aider, et inconsciemment les trois garçons l’en remerciait.

Quand elle apparut cette fois-là, aucun ne cacha son sourire. Ils bondirent tous trois sur leurs pieds pour s’approcher du fantôme bleu. Ignorant leur salut, comme à l’accoutumée, Camélia fixait ce qui se trouvait droit devant elle. En l’occurrence, un mur. Elle tendit son bras, et désigna d’un doigt accusateur le mur blanc en question. Elle murmura : « Là ». Puis elle disparut.

« -Quoi, c’est tout ? s’écria Julien.

-Mais, mais… elle se fait pas chier, elle ! On passe des jours à risquer notre peau sur les conseils de Madame, et quand on l’à voit, elle à même pas la politesse de nous faire la conversation ! renchérit Rémi. Elle pourrait au moins nous dire qui est sortit du Loft, quand même !

-Je dois avouer que si elle en perd question mystère, elle se rattrape en briéveté. concéda doctement Gérard.

-Et pis qu’est-ce qu’il y a, « là » ? Y a qu’un putain de mur blanc, et y nous reste bien six ou septs portes à passer… »

Tandis qu’il parlait, Julien fila un vieux coup de pied dans une des portes sus-nommées. Le bois se fendit avec une facilité déconcertante laissant apparaître aux yeux de Rémi, qui s’était accroupi, des briques rouges. En se relevant celui-ci déclara :

« Hé, la porte c’est pas une porte ! »

Quand tout le monde eut vérifié cette grande vérité, les trois amis examinèrent avec la même technique ayant fait ses preuves les autres portes. Toutes étaient fausses. Gérard réfléchi quelques instants, puis se dirigea d’un pas décidé vers le mur blanc qu’avait désigné Camélia. Il tâtonna, tira, poussa, goûta… le mur, puis fit appel aux talents de Julien. Bien qu’un peu réticent d’envoyer son pied dans ce qui était logiquement un mur, celui-ci shoota dans celui-ci (euh… tout le monde à compris, là ?). Il fut surpris d’entendre un craquement de bois, en même temps que le solide mur s’incurvait vers l’intérieur. Un deuxième coup eut raison du faux mur. Les trois amis avaient maintenant devant eux un sombre couloir, d’où provenait une brise qui les fit frissonner.

« -Hé bien, nous y voilà mes amis. Fit Gérard. « Là », c’est la dernière porte, tout simplement.

-Je sais même plus ce que ça signifie réellement, soupira Rémi. Ca veut dire qu’on rentre chez nous ?

-Non, c’est juste le signe de l’affrontement final… répondit d’un ton sinistre Gérard.

-Le boss ! s’écria Julien. On va enfin pouvoir se faire le boss ! Ouais, on va l’éclater comme un chiot contre un mur !! »

Devant le regard intrigué et vaguement horrifié de ses camarades, Julien s’empressa d’ajouter :

« C’est juste une figure de style… »

Hochant la tête d’un air peu convaincu, Gérard reprit :

« -Ton enthousiasme se comprend, mais faut pas oublier que c’est logiquement l’ennemi le plus fort que nous rencontrerons. Nous devons être préparés au mieux.

-Pas de problème pour ça, fit joyeusement Julien, moi et Mimi on est en pleine forme ! On va en faire qu’une bouchée du grand méchant boss ! »

C’est sa mitrailleuse lourde M-60 que Julien avait affectueusement surnommé « Mimi ». Gérard et Rémi avait refusés d’adopter cette étrange coutume, mais à force d’entendre Julien parlé de Kaka, de Fafa et de MipMip, ils en avaient presque inventés un nouveau language.

« -Ce n’est plus une simple question d’armement ! Il faut maintenant essayer de prendre en compte toutes les données que nous avons récupérés jusqu’à présent pour déterminer quelle sera notre stratégie !

-Ben, on à jamais fait ça avant ! s’étonna Rémi

-Oui, mais maintenant nous sommes arrivés au Boss ! s’énerva Gérard. On aura droit qu’à un essai, pas de sauvegardes ni de mots de passe ! Nous devons être parés à tout, sinon nous y passerons ! C’est très sérieux !

-Ok, fit Julien. Alors ton analyse c’est quoi ? »

Devant l’attente de Rémi et Julien, Gérard ne sut plus trop par où commencer.

« Euh…et bien… Nous pouvons tout d’abord supposer que le boss est plus laid, plus méchant, plus sadique… plus grand aussi, et plus intelligent que les autres ennemis que nous avons combattus jusque là. »

Les deux autres aquiescèrent de la tête avec un petit sourire. Ignorant le fait que ce qu’il venait de dire n’avait rien de lumineux, Gérard continua :

« -Il à certainement un rapport avec le jeux d’origine, c’est à dire Resident Evil. A moins qu’il n’en ait aucun. Il peut très bien appartenir à n’importe quel jeu, vu que nous en avons traversés un certain nombre. Peut-être est-ce une sorte de Maître des Jeux, ou un truc dans le genre…

-En clair, résuma Rémi, on sait pas ce que c’est et on peut s’attendre à tout. »

Avec un sourire contri, Gérard approuva.

« Ok, c’est bon, on peut y aller maintenant qu’on à fait l’analyse ? » fit Julien, visiblement excité par la perspective de rajouter une belle pièce à sa collection de trophée.

Après la rituelle vérification du matériel, ils s’engagèrent dans le noir tunnel.

Celui-ci sentait le moisi et la marée, et de l’eau suintait des murs. « Dungeon Master ? » s’interrogea Gérard. Tel le Jarod moyen, il voulait analyser chaque indice pour déterminer la nature leur nouvel ennemi. D’après les lieux qu’ils traversaient, il ne serait pas du tout étonné de se retrouver face à un rat géant, ou un poulpe, ou alors un ammoncellement d’ordure, ou peut-être même un Slipknot au réveil… Progressant lentement dans le noir et seulement éclairés par leurs faibles lampes torches, les trois amis n’échangeaient pas un mot. Peu à peu, le tunnel remonta, et l’humidité disparu. Finalement, le boyau s’élargit et ils se retrouvèrent dans une sorte de caverne, beaucoup plus large.

Au fond de celle-ci, une porte richement incrustée d’or faisait tâche au milieu de la crasse ambiante. Des bougies brûlaient, éclairant un écriteau qui annoncait : « Sonnez avant d’entrer. ». Avant que Gérard est pu empêché quoique ce soit, Rémi avait pressé le bouton à côté de la porte, et Julien avait ouvert celle-ci pour jeter une rafale préventive de 7.62. Gérard ne pût que suivre le mouvement, et s’engouffra avec les autres dans le passage.

De l’autre côté, la lumière les aveugla un instant. Le décor avait changé de tout au tout : ils étaient passés d’une caverne crasseuse que Scandisk n’aurait pas renié pour chambre, à une grande salle digne des plus beaux palais d’Orient. Des tapis… tapissaient le sol, de hauts lustres s’élevaient loin au-dessus de leur tête, et des tableaux couvraient les murs. Sans parler des distributeurs de boissons et de biscuits dont les portes vitrées étaient grande ouvertes ! En clair, on se serait cru sur la map VEGAS de CounterStrike, pour les connaisseurs. Mais cette vision de rêve fut rapidement gâché par une petite voix qui, d’un ton joyeux, retentit :

« Ah, enfin des copains, je vais pouvoir m’amuser ! »

En reconnaissant cette voix, Julien et Gérard pâlirent, et ôtèrent presque simultanément la sécurité de leurs armes en un réflexe de conservation. Rémi se contenta de se prendre les pieds dans un tapis et de s’étaler…

Fin de l’épisode.

Sigma08