DEVERSONS NOTRE HAINE A LA FACE INCREDULE ET ESTOMAQUEE DE LA SOCIETE Je déteste l'été. Plus encore que je ne hais
l'hiver, le printemps et l'automne (saison exaspérante entre
toutes, notemment par la cynique et indécrottable manie qu'ont
ses violons de bercer mon coeur de langueurs monotones par l'intermédiaire
de long sanglots). L'été est la saison la plus navrante
des périodes de l'année. En France, nous sommes soixante
millions d'assujettis sociaux à passer l'automne, l'hiver
et toutes les autres saisons à attendre que l'été
et son soleil, ses plages, sa chaleur, son écran total, ses
marées noires, et ses clubs med laladirladadasuperdlabombe
daignent nous faire la grâce de leur présence relaxative
et mondialisatrice. Il reste à ajouter à cette liste
déjà peu apétissante les cataclysmiques et
bestiales attaques simultanées des sites naturels par des
marée de congédiés payés, et les accidents
de la routes (encore que ceux-ci aient au moins la vertue assez
précieuse de juguler la masse de la marée dont nous
avons plus haut fustigé la bestiale cataclysmicité). Honissons Roland Garros J'entends déjà mes ennemis sportifs crier au lynchage,
et mes ennemis moralisateurs hurler au racisme anti-dopé
(à l'intention des ennemis sportifs évoqués
ci-dessus qui pourraient me lire, pardon, essayer de me lire, un
dopé, c'est un synonyme de "sportif professionnel".
Pour le mot "synonyme", achetez un Larousse, et arrêtez
de m'interrompre, bordel). Donc, le tennis, c'est nul. Aaaah, ça fait du bien, c'était un vieux compte que j'avais à régler avec ce sport satanique. Le NOMBRE d'émissions jeunesse (cf Dorothée, les MiniKeums, la belle époque de la télé quoi) qui ont sauté parce que les deux shtroumpf(ette)s de Roland Garros s'amusaient trop à se renvoyer la baballe pour se limiter à trois manches ! J'ai enfin pu déverser un peu de ma haine quelque part. Mais dieu merci, il en reste encore beaucoup. Un jour prochain, nous honnirons la mémoire de Corneilles. Pour ma part, je garde la (mauvaise) foi. |